Mon univers artistique s’ancre dans un mélange de pop art et de l’expressionnisme abstrait. Je suis inspiré par des artistes plus proche du street art comme Priscilla Vettese ou Âme Sauvage, mais je dirais que mon style se distingue par une approche peut être un peu moins énergique. J’aime travailler à la frontière entre l’énergie du dripping et la précision du pochoir.
J’ai d’abord été attirée par le dripping, cette technique par laquelle la peinture est projetée sur la toile de manière instinctive. Ce que j’aime particulièrement, c’est son côté spontané et imprévisible : même si je le voulais, je serais d’ailleurs incapable de reproduire deux fois précisément la même œuvre. Chaque coulée de peinture est unique, chaque éclaboussure raconte une histoire. C’est une technique qui apporte du mouvement, de l’énergie et une dynamique propre à chaque pièce.
À noter que j'aime également le pouring que je pratique sur d’autre œuvre. C’est une autre technique abstraite où les couleurs fusionnent de façon aléatoire (bien que guidée par la technique), permettant de créer des textures fascinantes. Ces techniques me permettent d’explorer l’inattendu, de laisser la peinture vivre sa propre vie sur la toile.
Si le dripping représente pour moi la liberté, le pochoir m’apporte une forme de rigueur et de précision. C’est une technique qui me permet de donner une direction plus définie à mes œuvres, d’y intégrer des éléments forts, des images qui parlent et qui structurent l’ensemble, me rapprochant ainsi de l’univers du pop art.
Mais je ne veux pas simplement appliquer des pochoirs préexistants. Créer mes propres pochoirs est essentiel pour garder un lien authentique entre mes œuvres et mon expression personnelle. Je passe donc beaucoup de temps à travailler mes motifs, à jouer sur les pleins et les vides, afin d’obtenir le parfait équilibre entre détail et impact visuel.
Dans mes créations, le pochoir et le dripping ne s’opposent pas, ils se répondent. Le pochoir m’apporte le point d’ancrage, tandis que le dripping vient réveiller la toile, lui donner son énergie finale.
On me dit souvent que ma force réside dans mon choix des couleurs, celles de mes drippings viennent répondre à la profondeur de mes fonds et mes pochoirs. C’est ainsi que j’exprime ma capacité à marier des teintes parfois inattendues pour créer une harmonie qui fonctionne. Même s’il est vrai que j’ai des couleurs de fond de prédilection (bordeaux, rouge, bleu), je me pousse à sortir de ma zone de confort en explorant des palettes plus originales pour moi comme les crèmes, les verts ou les oranges.
Chaque création Onesta Art commence par une phase d’exploration : je travaille mes pochoirs, je fais des essais, j’ajuste le découpage. Ensuite, les couleurs prennent le relais. J’imagine l’harmonie générale, j’expérimente des associations, je fais des mélanges jusqu’à obtenir la teinte parfaite et la texture idéale. On l’ignore souvent, mais la peinture n’est pas qu’une question de couleur, notamment en dripping où on joue avec la viscosité.
Vient enfin le moment de passer à la toile :
- Sous couche : je prépare ma toile pour un meilleur rendu.
- Fond et textures : j’applique les couleurs de fond en aérosol ou en acrylique.
- Pochoir : je superpose des motifs pour donner du relief et du sens à l’œuvre.
- Dripping : j’ajoute la touche finale, celle qui apporte la vibration et l’âme de la création.